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Tarzan contre la vie chère
, c’est votre témoignage d’amour pour le cinéma ?
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Oui, je suis capable de regarder des nanars sous le seul prétexte que j’aime les acteurs qui jouent dedans. J’ai commencé à travailler sur
Tarzan contre la vie chère en 2011, et il a été publié en 2014. Ce livre part d’images de films, généralement des films que j’ai vu enfant, auxquels je mets des dialogues anachroniques. L’anachronisme a pour moi l’avantage d’introduire une distance critique qui me permet d’aborder des sujets d’actualités. Quand Tarzan s’insurge contre le nucléaire, l’effet est désarmant. Mon propos n’est pas de donner mon avis pour ou contre, mais d’évoquer des débats qui traversent notre époque. Je ne suis pas certain que mon avis soit très intéressant, mais parler de sujets qui nous préoccupent m’intéresse. J’ai fait également beaucoup de détournements avec des expressions toutes faites (l’herbe est toujours plus verte ailleurs) ou des paroles de chansons connues. L’exercice me plaît beaucoup, car c’est le détournement ultime
: détournement de l’image qui vient d’un film, et détournement du texte, tiré des paroles d’une chanson.
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