Le Figaro, Philippe Humm, 17 octobre 2019
“Depuis que le marketing s’en mêle, le métier d’affichiste a changé.” [+]
Illustrateur et graphiste de formation, Stéphane Trapier collabore depuis près de quinze ans avec le Théâtre du Rond-Point à Paris, dont il réalise seul les affiches. Il est à ce jour l’un des derniers représentants de l’espèce en France.
Le Figaro — Qu’est-ce qu’une bonne affiche ?
Stéphane Trapier — C’est une affiche qu’on voit, qu’on remarque, parce qu’elle suggère quelque chose. On ne peut pas tout dire sur une affiche et je crois qu’il faut se garder de vouloir en dire trop. C’est tout l’art de l’épure, du symbole.
— Et le cahier des charges n’en laisse pas toujours l’opportunité ?
— Depuis que le marketing s’en mêle, le métier d’affichiste a changé c’est vrai. Je dirais même qu’il n’existe plus en tant que tel. Parce qu’aujourd’hui, on ne fait plus des affiches, on fait de la « com ». Même les institutions culturelles comme la Villette, la Philharmonie ou l’Opéra de Paris maintenant travaillent avec de grosses boîtes de communication. D’ailleurs vous remarquerez que la plupart des affiches ne [… suite de la lecture réservée aux abonnés]. [-]