En 2015, Léo Quievreux se lançait dans une aventure au long cours, sous le nom de code
Immersion. Au prétexte d’une lutte d’agents secrets autour d’un programme visant à fouiller les souvenirs, Léo Quievreux étalait tout son art de brouiller les pistes, de créer des espaces perdus, d’instaurer des temps hors du temps et de rendre le lecteur à peu près fou. Dans
Spécimens, où des agents vont fouiller les décombres de ce programme, on retrouve les mêmes ingrédients, les mêmes sols tremblants, les mêmes incertitudes quant à la réalité de ce qu’on lit. Le tout est servi par un dessin sublime, qui, par sa sobriété, perd encore un peu plus celui qui s’y plonge.
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