Connaissez-vous Stéphane Trapier ?
Qui est le graphiste le plus visible de la capitale, le seul exposé douze mois sur douze et qui reçoit des millions de visiteurs ? Stéphane Trapier !
Ce nom ne vous dit rien ? Parisiens, vous ne pouvez pas ne pas connaître ses dessins surréalistes : Stéphane est l’auteur des visuels du Théâtre du Rond-Point des Champs-Élysées dont le programme est constamment affiché dans le métro et dans les rues de la capitale, sur les colonnes Morris.
Et si j’en parle aujourd’hui, c’est pour évoquer son livre que publient les Éditions Matière,
Tarzan contre la vie chère, qui propose une série de réjouissants détournements. Stéphane joue sans cesse sur le décalage entre des images anciennes, tirées essentiellement du cinéma hollywoodien (westerns, films de cape et d’épée,
Tarzan, etc.), qu’il redessine et ses phylactères évoquant l’actualité sociopolitique, de là nait un humour pince-sans-rire, à la limite du nonsensique, assez
british en somme et dont je suis très amateur. La technique et le propos rappellent un peu la manière situationniste — c’est évidemment un compliment.
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