Les deux bandes dessinées proposent deux scénarios pour une même cité, Citéville et Citéruine, où à travers un miroir déformant se reflètent d’un côté une ville peuplée d’habitants aussi stupides que cruels et de l’autre une ville abandonnée, insondable. Chacune est constituée des mêmes univers inquiétants (le centre commercial Buy More, le Pôle enfant, la Maison de retrait, le stade de sport, etc.), inspirés d’architectures et de dispositifs urbains existants (mobilier anti-SDF). Le graphisme épuré, la succession de gros plans et de détails, l’usage de la couleur et les brefs dialogues dans
Citéville révèlent par l’absurde la violence du quotidien urbain de nos villes.
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