ParadeFabio Viscogliosi
Sur les volets de Parade, Fabio Viscogliosi a disposé une à une les figures familières d’Oncle Picsou, de Donald Duck, de Tic et Tac, des frères Rapetou, de Goofy, de Pluto, et organisé à son usage comme un défilé dans la Main Street de l’enfance. Les personnages sont tout de suite reconnaissables quoique curieux, déhanchés, dansants, un rien tordus (« twisted », disent les américains). C’est que Viscogliosi les connaît si bien, c’est que Viscogliosi a voulu les connaître tellement mieux qu’il les a dessinées comme on fait quand on aime : les yeux fermés.
Arrachées à leur laborieux cadre narratif et libérées du joug de leur habituelle perfection, en tous points déliées, les silhouettes, accédant à la spontanéité et à l’insouciance pour lesquelles elles étaient si (trop) bien faites, semblent sur le point de prendre la tangente et de rallier la parade qui bat son plein dans la rue voisine, dont les paroles laissent entendre sans ambiguïté qu’il s’agit de celle du Sgt. Pepper’s Lonely Heart’s Club Band :
« Living is easy with eyes closed
Misunderstanding all you see
It’s getting hard to be someone
But it all works out
It doesn’t matter much to me… »
leporello, 11,5 x 15 cm
tirage limité à 300 exemplaires,
non diffusé en librairie, 3 €
Deux vues des dessins originaux, en couleur, de Parade.