Stéphane Trapier
Après avoir achevé ses études à l’École nationale d’art de Cergy-Pontoise, et collé des peintures dans les rues de Paris en compagnie de Blek le Rat, Stéphane Trapier se consacre à l’illustration et au graphisme.
Les années 1980 s’achèvent. On trouve des dessins de Trapier dans les revues Tintin reporter, Je bouquine, chez les éditeurs Bayard, Syros, Mango…
Le succès aidant, les années 1990 ne tardent pas à arriver. Trapier en profite pour participer à la fondation de l’agence Atalante où il exerce en tant que directeur artistique et graphiste auprès de nombreux théâtres, centres d’art, éditeurs, institutions culturelles et autre Opéra national de Paris.
Il initie à partir de 2004 une intense collaboration avec le théâtre du Rond-Point, dont il conçoit et illustre les affiches et les programmes. Il signe deux ouvrages avec Jean-Michel Ribes : Je n’aime pas la campagne, sauf dans le TGV, elle va plus vite (Éditions Xavier Barral, 2006), et J’ai encore oublié saint Louis, ou les nouvelles aventures de l’Histoire de France (Actes Sud, 2009).
Parallèlement à ces travaux, Stéphane Trapier déploie depuis quelques années une activité d’illustrateur pour la presse (Le Monde, Télérama, la revue XXI, l’hebdomadaire Le 1, la revue en ligne Vents contraires…) et d’auteur de bandes dessinées, qu’il fait régulièrement paraître dans Fluide glacial. Parmi les grandes séries qui l’ont rendu célèbre, on relève : Giscard et ses amis ; Cécilia, 93A ; Carla & friends ; Platon & Hannah Arendt, apprentis philosophes.
Avec tout ça, Stéphane Trapier a encore trouvé le temps de naître. C’était en 1964. Andy Warhol réalisait le film Tarzan and Jane regained… sort of, avec Dennis Hopper et Claes Oldenburg, tandis qu’Édouard Leclerc inaugurait son premier « super centre » à Landerneau. Un début de programme qui trouve son accomplissement en 2014 avec la publication de Tarzan contre la vie chère aux Éditions Matière. L’autoconsécration arrive en 2020 avec la parution du recueil de bandes dessinées Mes plus grands succès, aux éditions Casterman. Elle est confortée par l’ouvrage Rond-Point, 20 ans de théâtre en affiche (Éditions de la Table ronde, 2022).
REVUE DE PRESSE
Gonzaï, Rat Devil, 3/1/2023« Comment normaliser l’anormal ? Comment approuver l’esprit de contradiction ? C’est toute la question. Et c’est le prodige que réussit Stéphane Trapier depuis le début du vingt-et-unième siècle quand des images furieuses, délirantes, étranges, foldingues, possédées, baroques ont recouvert les murs de Paris, les couloirs du métro, les colonnes Morris… Et tout le monde a eu l’air de trouver ça normal. »
François Morel, extrait de la préface de l’ouvrage Rond-Point. 20 ans de théâtre en affiches (Éditions de la Table ronde, 2022).
Durant vingt ans, jusqu’en 2022, Stéphane Trapier a dessiné les affiches et les programmes du théâtre du Rond-Point, à Paris. Le livre Rond-Point. 20 ans de théâtres en affiches, paru aux Éditions de la Table ronde, vient rassembler en 384 pages la quasi intégralité de ces illustrations.
Mes plus grands succès, éditions Casterman, 2020.
Illustration intégrale du numéro 21 de la revue Feuilleton (octobre 2017).
Reportage dessiné pour Mediapart, à la Foire du livre de Brives, sur les traces de Malraux, Queuille, Chirac, Hollande, et autres gaillards de la République française, en collaboration avec Antoine Perraud (janvier 2017).
Galerie Treize-dix
13 rue Taylor, Paris 10e
du 16 février au 4 mars 2017
vernissage mercredi 15 février 2017 à 19 heures
signature samedi 04 mars 2017 à 16 heures
Galerie ouverte du mardi au jeudi de 14h30 à 19h30, les vendredi & samedi de 14h30 à 20h.
À l’occasion du bicentenaire de la bataille de Verdun, Stéphane Trapier a réalisé la composition « Le mort vainqueur ». L’image est parue dans le hors-série de l’hebdomadaire Le 1 daté du 12 février 2016, et a été reproduite parallèlement par L’Imagerie d’Épinal.
Lithographie noir sur papier vélin d’Arches crème 250 g, 50 x 65 cm, colorisation aux pochoirs à la main (10 couleurs), tirage limité à 100 ex. numérotés et signés.
Deux auteurs Matière dans le numéro spécial « rentrée littéraire» de l’hebdomadaire LE 1 ! Stéphane Trapier poursuit la série de portraits inaugurée depuis le début du journal. Laurent Cilluffo illustre « Les étapes du livre de l’auteur au lecteur ».
Contribution à la revue participative en ligne Vents contraires.
galerie Barbier & Mathon
10 rue Choron, Paris 9e
du 21 janvier au 11 février 2015
du mercredi au samedi, de 14 heures à 19 h 30
Première exposition de Stéphane Trapier, consacrée aux dessins réalisés pour le Théâtre du Rond-Point et pour l’ouvrage Tarzan contre la vie chère.
+ grands formats couleur inédits.
« Les justifications politiques de la censure se ramènent toutes à une seule formule :
“Moi qui suis une âme forte, je sais mieux qu’elles ce qui est bon pour les âmes faibles.” »
(Jean-Jacques Pauvert,
« Le vrai problème de la censure »).
La société JCDecaux est tellement d’accord avec le titre du spectacle de Patrick Timsit, On ne peut pas rire de tout, qu’elle a pris la décision de ne pas afficher le dessin de Stéphane Trapier qui l’illustre.
Prenant acte, à la suite des tueries à Charlie Hebdo, à Montrouge et à la Porte de Vincennes, qu’« il y a en France une augmentation de 30 % de prescriptions d’anxiolytiques en une semaine », JCDecaux tient de la sorte à « ne pas heurter la sensibilité des personnes » en exposant le dessin d’un humoriste tenant une bombe dans ses bras.
La Sécurité sociale lui en sera gré, de même que tous ceux qui pensent — avec parfois une kalachnikov en main — que trop de liberté d’expression nuit aux bonnes mœurs et corrompt les âmes. Ce qui tient également lieu d’avertissement à la concurrence : plus propre que le roi de la sanisette, tu meurs…
Quelques illustrations réalisées pour le théâtre du Rond-Point (Paris).
Illustrations pour le numéro 3 du magazine Desports (janvier 2014).