Jul Quanouai
Né en 1988 à Bordeaux, Jul Quanouai est obsédé, d’aussi loin qu’il s’en souvient, par les objets imprimés et par la musique. Les Aventures de Tintin d’abord puis toute la bande dessinée franco-belge le mènent vers la pratique du dessin puis vers des études d’art au cours desquelles il se consacre au graphisme (à l’école Duperré), à la gravure (à l’école Estienne) et s’ouvre à la bande dessinée indépendante américaine. Au sortir des études, Quanouai entreprend avec un groupe d’amis installé dans une maison de la banlieue parisienne, une activité d’autoédition sous le nom Duvent. Après son installation à Toulouse, il poursuit cette activité dans une configuration réduite avec la relieuse Paula Saint-Hillier sous le nom CSH.
Durant tout ce temps, et sous l’influence durable de la ligne claire, ses expérimentations mènent ses rotrings vers un minimalisme baroque où, sous la précision des lignes et de la construction, sous la méticulosité de trames de points fourmillantes s’organisent d’imprévisibles raccords de formes qui sont autant de décrochages visuels, de dérapages logiques — pour ne pas dire de bouffées délirantes.
Jul Quanouai a d’abord été publié par Super-Structure (Belgique) et par Housebooks (Autriche). Son activité d’illustrateur et de graphiste le porte vers la presse (magazine Médor, magazine de musiques électroniques Borshch, revue Madame) et vers la sphère musicale. Depuis 2019, il réalise la communication des soirées du collectif 75021. Il a collaboré entre autres avec le groupe de techno Kosima et le label Drag City.
Une bonne partie de ses dessins est visible sur Tumblr et Instagram.
REVUE DE PRESSE
It's Nice That, Peach Doble, 21/11/2019La fleur et le feu sont deux motifs de l’œuvre de Jul Quanouai, parmi bien d’autres, récurrents, proches de l’obsession (voiture, bâton, éclaboussure, toile d’araignée, mur…).
Illustrations d’un récit et d’un « moment flamand » pour la revue Médor (mars 2020).
Them est une série de zines publiés par la maison d’édition autrichienne Housebooks. Ils illustrent quelques épisodes de la rencontre de l’humanité avec des émissaires d’un monde extraterrestre. La sourde guerre que se livrent les deux peuples est évoquée par des dessins minutieux mais comme cryptés, dominés par les motifs et les textures. Les légendes des illustrations donnent le détail, comme vu à travers une loupe grossissante, de ces contacts marqués par la violence et par l’impossibilité du dialogue.