Sammy Stein, depuis plusieurs années déjà, ne porte plus de pantalons longs. Quelle que soit la saison, il avance en bermuda, mollets aux vents, chauds ou froids. Est-ce là le secret de son inventivité permanente
? Ce dessinateur discret, qui évolue au sein du collectif et de la revue
Lagon, est déjà à l’origine de plusieurs livres d’auteur, des fanzines, des publications d’artiste, des éditions à petits tirages. Les Éditions Matière viennent de faire un acte de salut public en regroupant une grande poignée de ces petits ouvrages introuvables en un seul recueil, le très bien nommé
Visages du temps. On s’y plonge comme à l’intérieur d’un océan en ébullition et en tourment, dans des vagues aussi digitales que féériques. L’univers de Sammy Stein relève d’un onirisme formé entre les premières visions informatiques et un imaginaire tropical sans limite. C’est beau comme une forêt d’émeraude vue depuis un vaisseau spatial en perdition vers l’infini.
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